"La Peur" (El Miedo)  
   
  .JOAN CARAYON SANTANDREU
 

 

La peur, ce sentiment qui touche toute personne dans toute circonstance, elle peut être vécue à tout moment, en tout lieu, au fond de chacun d'entre nous. Aujourd'hui c'est lui qui la ressent, cette peur qui paralyse, qui angoisse, qui fait réfléchir et penser. Mais pourtant il se sent prêt, il sent la chose au fond de lui qui lui dit : « vas-y ! Tu peux le faire, tu en es capable, fais ce que tu as à faire »Il met la main dans sa poche et en ressort une cagoule noire, noire comme la nuit, a travers laquelle visage ne se voit plus. Il l'enfile avec délicatesse et précaution et veille à ce que personne ne le voit, car seul le bleu intense et pur de ces pupilles peut se distinguer. Quant a son corps, identique a sa tête, il est vêtu de noir. Inexpressif, impénétrable, il enfile ses gants avec soin et ferme ses yeux pendant quelques secondes. Il se sent enfin prêt. Il rouvre ses yeux tirés par la fatigue, et sort du petit sac qu'il a dans la main droite, un revolver. Il l'empoigne fermement et murmure a voix basse : « Je n'ai jamais étais capable de me défendre, de m'imposer. Mais aujourd'hui c'est mon jour, je vais enfin leur montrer qui je suis et de quoi je suis capable de faire ! » Il prit sa voiture et s'empressa d'arriver dans le centre ville. Il alla se garer dans une petite impasse. Soudain, la peur lui revint, il se raidit de nouveau, mais ce n'était pas la même phobie que d'habitude, celle la était fréquente dans son enfance, bien qu'il ne l'ait plus ressenti depuis des années. Cette angoisse était celle des rentrées scolaires, des jours d'écoles, des devoirs surveillés, des premiers amours avec leurs premiers baisés. Cette boule qui fait mal dans le bas du ventre et qui assèche la gorge, cette boule qui bloque la respiration et qui ne laisse que la vue comme unique acteur. Et pourtant, même si cette boule était devenue pour lui du passé, elle surgit de nouveau. Il voulu la compresser pour la faire s'évader de son corps, mais, elle alla affecter son cerveau. Tout son passé défila dans sa tête ; Il se revoyait jouer avec son frère et sa sœur, ses amis, sa première copine, sont passage en 2 nd , son bac, la mort de son grand père puis enfin la raison pour laquelle il était là…

Mais il reprit le dessus sur ses émotions. Il s'était garé près de la plus opulente des banques de la ville. Il prit alors la direction de son entrée. A peine après avoir passé la porte de la banque il leva son revolver et cria cette phrase si célèbre dans les films américain : « Que personne ne bouge ! C'est un hold-up ! Tout le monde à terre ! » Avant même qu'il eu le temps de se diriger vers les coffres, il sentit une douleur à la poitrine droite, puis ensuite a la poitrine gauche. Il voulu se tourner pour regarder qui était donc derrière lui, mais sa tête devenu trop faible ne put bouger. Son révolver devenu trop lourd alla percuter le sol. Ses jambes devenues instables s'écroulèrent subitement sur le sol dur et glacé de la banque. Le voila désormais passant de dominant au dominé. Les dernières douleurs de sa boule au ventre s'en allèrent comme son esprit. Il finit par s'écrouler sur le dos, seules les quelques gouttes de larmes qui glissaient sur sa joue parurent vivantes sur ce triste corps terne.

Du fond de la salle nous pûmes entendre : « Coupé ! C'était génial, bravo a toute l'équipe ! »